Pourquoi les initiatives de mise en commun sont-elles une solution aux défis auxquels sont confrontées les villes d’Afrique subsaharienne ?

Les villes et les établissements humains d’Afrique subsaharienne sont confrontés à de profonds défis découlant d’une urbanisation rapide, de disparités socio-économiques et d’injustices spatiales. La privatisation et la marchandisation accrues du logement et de la terre, exponentielles dans un contexte d’aménagement du territoire et de réglementation coloniale et/ou de l’apartheid, entraînent des expulsions et des déplacements, en particulier parmi les communautés vivant dans des situations de marginalisation socio-économique et spatiale. Cependant, face à ces défis, les initiatives de commoning, avec une approche de droit à la ville, représentent non seulement une réponse directe à ce scénario, mais aussi une alternative radicale aux systèmes en place.

La mise en commun représente une forme d’organisation pour le bien-être social, qui se différencie à la fois des modèles privés et publics, et qui s’engage à la non marchandisation (non privatisation) et à la gestion collective des ressources vitales telles que le logement, la terre et les services de base. Ces initiatives, souvent menées par des groupes de la société civile et des mouvements populaires, cherchent à récupérer les espaces publics, à remettre en question le développement axé sur le profit et à favoriser les solutions communautaires, offrant ainsi une voie vers la justice socio-spatiale et la gouvernance démocratique. Grâce aux efforts de collaboration et au dialogue entre les acteurs locaux et les réseaux mondiaux, les initiatives de mise en commun ont le potentiel d’autonomiser les communautés, de s’attaquer aux inégalités et de construire des environnements urbains plus inclusifs et durables dans toute l’Afrique subsaharienne.

Participez à une série de dialogues d’apprentissage pour échanger des stratégies sur les biens communs urbains en Afrique

Afin d’amplifier ces efforts de collaboration, nous vous invitons à une série de dialogues virtuels pour partager des stratégies et des pratiques visant à revendiquer, protéger et faire progresser les biens communs urbains en Afrique subsaharienne. Pour commencer, ces dialogues se concentreront sur le potentiel des pratiques de mise en commun liées au logement et à la terre afin de favoriser l’organisation des communautés et l’accès au logement grâce à des approches non fondées sur le marché.

L’invitation est ouverte à tous-e-s, tout en notant que les dialogues seront centrés sur la discussion participative et donc particulièrement ciblés sur l’échange entre les mouvements sociaux et les organisations de la société civile basés ou travaillant en Afrique subsaharienne.

Une approche participative sera utilisée, basée sur des présentations de cas et des discussions collectives, afin d’avancer vers une interprétation commune de ce que peut signifier la mise en commun des logements et des terres en Afrique subsaharienne.

Dans ce premier cycle, une attention particulière sera accordée aux cas d’Afrique australe, en les abordant du point de vue des différents pays d’Afrique subsaharienne.

Les sessions auront lieu toutes les deux semaines, le lundi, formant ainsi un cycle d’apprentissage et d’échange continu et complémentaire. Ces dialogues sont organisés par la Coalition internationale de l’Habitat (HIC) et la Plateforme Globale pour le Droit à la Ville (PGDV), avec le soutien du bureau d’Afrique australe de la Fondation Heinrich Boll.

Sessions et Dates

Session 1: Le logement en tant que bien commun grâce à l’occupation des bâtiments

Comment les approches de commoning peuvent-elles contribuer aux mouvements de logement engagés dans l’occupation de bâtiments au sein des centres urbains, qui sont ensuite récupérés en tant que biens communs pour la gestion collective du logement ? Comment organiser et soutenir une communauté de commoners dans ce contexte, y compris les principes, les règles, les stratégies et les considérations relatives à la vie quotidienne ?

Date:

Lundi 15 avril, 17h – 19h SAST (vérifiez votre heure locale ici).

Cas particuliers

  • Cissie Gool House, Cape Town, Afrique du Sud.
  • Occupations de bâtiments dans des centres urbains au Brésil.

Session 2 : Le logement en tant que bien commun par le biais de l’occupation des terres, dans les établissements populaires/informels

Comment un approche de misse en commun peut-elle s’entrecroiser avec des processus visant à progresser dans la reconnaissance, la formalisation, la titration des terres et les initiatives d’amélioration dans les établissements populaires/informels ? De plus, en quoi ces stratégies de communalisation diffèrent-elles des approches typiquement utilisées dans les occupations de bâtiments ?

Date de l’atelier :

Lundi 29 avril, 17h – 19h SAST (vérifier votre heure locale ici)

Cas d’étude

  • Établissements informels et occupations de terres à Nairobi, Kenya.
  • Établissements informels et occupations de terres à Johannesburg, Afrique du Sud.

Session 3 : Favoriser le mise en commun et le droit à la ville : Environnements favorables et partenariats

Comment construire et élargir une communauté de commoners ? Quels rôles les partenariats public-communautaire peuvent-ils jouer pour relever des défis communs et divers ? Comment ces dynamiques se caractérisent-elles et diffèrent-elles dans les divers contextes sociaux, politiques et économiques de l’Afrique subsaharienne ?

Méthodologie participative comprenant des tables rondes avec des représentants de différents secteurs.

Date : Lundi 13 mai, 17h – 19h SAST (vérifier votre heure locale ici).

Inscription

Veuillez vous assurer de votre participation en remplissant ce formulaire d’inscription.

En raison du format d’apprentissage et d’échange continu et complémentaire des dialogues, la participation à toutes les sessions est recommandée. Les sessions seront interprétées en français et en anglais.

Pour plus d’informations ou si vous avez des questions, veuillez contacter : contact@right2city.org